LE COLLECTIF DES DROITS DES FEMMES 66
- Réaffirme la position abolitionniste* de la France, qui a ratifié en 1960 la convention internationale de l’ONU (du texte de 1949).
- Affirme que la prostitution est une violence : elle détruit psychologiquement et physiquement : l’être humain n’est pas une marchandise.
- La prostitution et la traite des êtres humains sont incompatibles avec la dignité et la valeur de la personne humaine.
- La prostitution ne fait ni diminuer les viols – ni les agressions sexuelles, bien au contraire…
- Dénonce le réglementarisme ** qui prétend améliorer la sécurité des personnes prostituées. Or de nombreux rapports de police de ces pays**, démontrent au contraire que le système prostitutionnel favorise le trafic d’êtres humains, de drogues, le blanchiment d’argent et les violences. Contrairement aux idées reçues, le réglementarisme protège les « entrepreneurs » proxénètes pas les prostituées.
- Affirme que le libre choix de certaines personnes à se prostituer (5%) ne constitue, en aucun cas, l’alibi pour instaurer le réglementarisme qui oublie les victimes.
- Affirmons notre solidarité avec les victimes de la prostitution!
- Dénonce le piège de la prostitution, bien trop souvent « passage obligé » des immigrées.
- Affirme que c’est la précarité et la misère qui contraignent de plus en plus souvent, actuellement, des personnes salariées (temps partiel) et des étudiantes à se prostituer.
Le système prostitutionnel (proxénètes et clients) contribue à donner une image dégradante de la femme et perpétue l’inégalité entre les hommes et les femmes (96% des personnes prostituées sont des femmes et 99% des clients sont des hommes.
* L’abolitionnisme pénalise les proxénètes – pas les prostituées considérées comme victimes. Avec le délit de « racolage », la France est en contradiction avec la position adoptée. La France est en contradiction avec sa position officielle depuis le délit de racolage des personnes prostituées.
** Le réglementarisme en Espagne, en Allemagne légalise le système prostitutionnel / les proxénètes sont considérés comme des entrepreneurs. En fait peu de contrats salariés existent – et le système échappe à tout contrôle.
FEMINISTES, NOUS VOULONS…
La suppression de toute forme de répression à l’encontre des personnes prostituées, notamment l’abrogation du délit de racolage en France.
Le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel.
La responsabilisation des « clients prostitueurs » et affirmons que l’achat d’un acte sexuel constitue une violence faite aux femmes.
La mise en place d’une politique d’alternative à la prostitution, en donnant de véritables moyens aux services publics et aux associations qui accompagnent les personnes prostituées désirant sortir de la prostitution.
La régularisation des personnes immigrées sans papier, prostituées sans obligation de dénonciation.
La sensibilisation et la formation des services de police à la situation des personnes prostituées, afin de garantir leurs droits fondamentaux.
Plus généralement, une éducation qui lutte contre les stéréotypes, le sexisme et toutes discriminations.
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